Aujourd'hui c'est un article un peu particulier qui m'a été inspiré lors d'une promenade en forêt, à coté de chez moi.
Ce jour là, un matin du mois de mars, il faisait plutot bon et vu la météo des jours précédents, je me suis dit qu'il fallait en profiter. Après avoir fait ma méditation et mon auto-soin, je regarde par la baie vitrée et je vois que le temps est toujours au beau fixe alors que la météo annoncait de la pluie et du vent. Je chausse alors mes plus belles baskets, doudoune, bonnet et gants de rigeur car je sais que je vais passer par un chemin très dégagé où il y a souvent du vent frais.
C'est parti, me voilà dehors à profiter des quelques rayons de soleil. Je sens le vent sur mon visage, j'en profite alors pour faire des visualisations de nettoyage grace à cet air frais du matin. J'essaie d'avoir un pas un peu rapide pour éliminer les quelques kilos pris grace aux chocolats de Nöel. Bon au moins maintenant ils sont finis....mais Pâques approche à grand pas....alors j'accélère encore un peu.
J'arrive sur ce grand chemin aux 4 vents, comme prévu, celui-ci me fouette de côté et commence à m'endolorir l'oreille gauche. Heureusement que j'ai mis mon bonnet. C'est une balade vraiment agréable, ce ciel bleu, le vent qui nettoie chaque cellule de mon corps, personne à l'horizon, la voie parait dégagée, un long fleuve tranquille.
J'arrive en fin à l'orée de la forêt, depuis mon départ je n'avais qu'une hate, c'était de voir les arbres, comme un appel de la nature. Le printemps n'est pas encore tout à fait là, les arbres n'ont pas encore revêtus leur feuillage, mais la forêt est belle, la nature est belle !
Je commence à emprunter un petit chemin de traverse mais très vite j'apperçois des flaques de boue qui me barrent la route. Je dois faire demi-tour pour emprunter un chemin bien plus sûr, de toute évidence, je ne suis pas équipée pour un trek !
Déviation vers un chemin plus facile d'accès, je profite pleinement de ce moment. J'observe les arbres qui ont passé l'hiver et se préparent maintenant au printemps, j'écoute les oiseaux, le vent, puis il y a les odeurs si représentatives des sous-bois mouillés par les pluies des jours précédents.
Mes observations m'inspirent, je fais des liens entre la nature et les soins énergétiques, je prends des notes pour plus tard afin de vous partager mes pensées.
Le choix
Arrivée au bout de ce chemin, deux choix s'offrent à moi pour rentrer à la maison : revenir sur mes pas ou faire une boucle par la forêt pour ne pas me retrouver ce grand chemin froid et venteux.
Evidement, je choisi la seconde option, ne pas passer deux fois pas le même chemin, comme un écho pour éviter les shémas de répététion peut-être.
Me voilà heureuse, avec mon objectif en tête d'effectuer cette boucle, cette longue marche sur de petits chemins au milieu des arbres, la forêt rien qu'à moi car je ne croise personne.
Je comprends un peu plus loin pourquoi je ne croise personne justement....les pluies des jours précédents ont laissé des traces, de grandes flaques se dressent devant moi. Je vois des empreintes de sabots, les seuls courageux qui ont osé passer par ici ces dernières heures visiblement.
J'y vais ou j'y vais pas ?
À ce moment précis je me demande s'il ne serait pas plus judicieux de faire demi-tour.
J'observe ma tenue : toujours legging et baskets, forcément je n'ai pas pris mon dressing en balade, je regarde le gps : je suis plus près de chez moi que si je faisais demi-tour, et pour finir je questionne mon esprit et mon coeur : on lâche rien et on y va !
J'y vais mais j'ai peur !
Pour une fois que le coeur et le mental sont en accord je n'allais pas les froisser ! Me voilà donc à analyser le meilleur itinéraire de contournement de la flaque géante. Un coup d'oeil devant au loin, un coup d'oeil derrière : personne à l'horizon pour m'aider si je tombe mais au moins personne non plus pour se marrer !!
C'est parti, gauche sur un peu d'herbe humide, puis le pied droit sur un cailloux qui dépasse de la flaque pour ensuite passer à droite et la longer via le petit tapis d'herbe mélangé à la boue. Ça glisse un peu mais ça passe.
Ouf une épreuve de passée, retour en eau calme, enfin, en chemin calme !
La gadoue, la gadoue, la gadoue...
Mais la route est encore longue et semée d'embuche et surtout de boue dans mon cas précis !
Un nouveau coup dûr se rapproche au loin, je le sens, je commence à l'appercevoir. Quelques pas plus loin je ne vois que ça tellement il prend de la place !
Là c'est le pompon sur la Garonne, ou alors le cailloux sur la gadoue pour que ça colle à la situation. Devant moi, une flaque, que dis-je, une marre de boue, mais cette fois pas de petit tapis d'herbe pour la longer. Non, cette fois il falloir se remonter les manches, ou le legging selon si je décide de passer en poirier ou à pied. Mais l'eau est quand même profonde pour la petite personne que je suis. Profonde, tout est relatif mais faisant 158 cm et la flaque 20 cm de profondeur ça représente quand même quasiment 1/8ème de ma taille. Impossible de traverser comme ça.
Ma tête et mon coeur toujours allignés me guident alors vers le bord gauche...Ah oui super il y a des branches, fines mais des branches quand même. J'entame une traversée en plein marécage, Mike Horn n'a qu'à bien se tenir !
À y regarder de plus près on dirait bien qu'il y a aussi des ronces au milieu de ces branches, ah oui oui, je vois de très près là puisque je saisi ces fameuses branches en tentant d'éviter les épines bien formées. Ma doudoune s'accroche un peu, oh non pitié pas ma doudoune. Tout va bien pour elle mais maintenant ce sont mes pieds qui glissent et la pointe trempe à présent dans la boue, je me retiens in-extremis et allez savoir pourquoi c'est à ce moment précis que mon esprit fait le rapprochement avec les aléas de la vie. Ah ! Le cerveau, cet outil magique qui a encore tant de secret pour nous !!
Je m'en sors tant bien que mal et le reste de mon parcours a été ensuite beaucoup plus léger et facile. Je suis finalement rentrée chez moi avec la doudoune intacte et les baskets boueuses mais surtout en pleine forme et heureuse de ce que la vie m'avait fait vivre.
Le fin mot de l'histoire
Voilà donc où je voulais en venir depuis le début. Aux parcours de la vie plus ou moins agités.
On est dans une situation confortable, tout semble clair et l'horizon dégagée, on se dit que tout va bien et "Que peut-il nous arriver ?". Mais selon nos choix ou les évènements qui se dressent devant nous, alors le chemin peut devenir bien différent. On doit parfois savoir sortir de notre zone de confort pour atteindre nos objectifs, nous dépasser et savoir se salir pour se sortir d'un mauvais pas. Quoi qu'il en soit on aura toujours des branches auxquelles se rattraper, des branches plus ou moins robustes, plus ou moins amicales mais au final elles font le travail. Et qu'il y ai des personnes pour juger votre parcours ou pas, sachez que ce parcours est le votre alors vivez le pleinement. Et c'est après avoir traversé ces épreuves qu'on sait sur qui compter et la posture à adopter devant les chemins escarpés de la vie.
"Ce qui compte c'est pas l'arrivée, c'est la quête" Orelsan
Soyez heureux, profitez de chaque instant, et peut importe les chemins que vous empruntez !
Par Sandrine Aubert
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